mardi 8 mars 2011

Expression en valeur


Notre vision est directement liée à la lumière et nous percevons les objets comme des taches plus ou moins lumineuses.
La matérialisation de ces taches en dessin correspond à ce qu'on appelle les « valeurs » : ce sont des qualités de lumières plus ou moins fortes allant du blanc au noir en passant par une infinité de gris, du plus clair au plus foncé.

La lumière

Une source de lumière émée des rayons lumineux constitués de photons qui se déplace en ligne droite à la vitesse de 300 000 km/seconde et viennent frapper les objets qui nous entourent.
Une partie de ces rayons est absorbé par l'objet qui s'échauffe. Une autre partie des rayons est réfléchie alentour.
L'oeil en capte une partie, nous voyons l'objet.

La réflexion des rayons lumineux par un objet qui les reçoit dépend de sa constitution :
Sa matière (bois, métal, pierre, etc)
Son aspect de surface (mat, brillant, rugueux, lisse, etc)
Sa « couleur » : un objet qui renvoie intégralement la lumière reçue apparaîtra blanc, un autre qui l'absorbe totalement nous apparaîtra noir. Entre ces deux extrêmes existe une infinité de surfaces qui absorbent certaines ondes lumineuses et en renvoient d'autres.

La lumière naturelle (la lumière du soleil est la référence, forcément), dite : lumière blanche, est composée de trois couleurs fondamentales : rouge, jaune, bleu.

L'espace

La lumière intervient dans notre perception de l'espace (des distances).
Les formes situés loin paraissent moins éclairés, moins « contrastés » que les mêmes formes situés très près.



Ces 4 cubes ont une forme rigoureusement identique (oui...bon...je fais les schémas à la va-vite) et pourtant nous avons la sensation qu'ils sont différents.
Cela vient du fait que la face contrastée (souligné d'un trait fort) paraît plus près que la face à trait fin (claire) qui devient la plus éloignée.


Ombres, lumière, dégradés




La lumière joue ici un rôle particulièrement important : on distingue très nettement des zones «blanche » très éclairées et des zones noires, complètement dans l'ombre. Entre les deux, on peut dénombrer une grande quantité de gris différents, du plus clair au plus foncé.

L'ensemble offre un éventail de valeurs (de gris) très varié.

L'opposition entre les zones claires et les zones sombres forment des contrastes de valeurs plus ou moins forts.
Rappelons que les plus forts contrastes nous sembles près, alors que les zones sans contrastes nous paraissent plus éloignées (L'eau située en haut de la photo, par exemple, qui est constituée de gris proches les uns les autres, nous apparaît plus loin que celle du premier plan , très contrasté).

Les rayons lumineux qui frappent un objet créent des zones de pleine lumière très claires (voir blanche) et des zones d'ombre.

On distingue trois sortes d'ombre :

L'ombre propre :
c'est l'ombre normale de l'objet dont certaines faces ne reçoivent pas la lumière.

L'ombre portée :
c'est l'ombre créée par l'objet sur un autre objet,
par exemple : l'ombre projetée par un objet sur la table qui le supporte.

L'ombre autoportée :
une partie de l'objet projette une ombre sur une autre partie du même objet,
par exemple : l'ombre de l'anse d'un vase sur le corps du vase.

Les ombre portées et autoportées paraissent plus sombres que les ombres propres.




Le passage entre l'ombre et la lumière peut être progressif, délicat, on est à ce moment là face à un dégradé.



Le dégradé est donc le passage d'une valeur claire à une valeur foncé (ou l'inverse) en passant par un grand nombre de valeurs intermédiaires sans qu'il soit possible de les délimiter avec précision.

Les dégradés les plus subtils qui existent sont la tombée de la nuit et le lever du jour.

Entre le jour et la nuit s'opère toujours un lent et délicat passage qui peut transformer une zone blanche (imaginez un mur peint en blanc) en une zone noire et réciproquement. C'est l'illustration parfaite du dégradé.

Notons que dans tout les cas, un dégradé dégagera toujours une impression de temps par rapport à un contraste fort qui évoque l'instantané (comme une explosion).


Techniques


Nous avons vu qu'il existait des duretés de mines de crayon différentes : H, HB, B, etc...
On peut dessiner en valeur avec des gris au crayon en utilisant :

Les hachures :
On les croise, plus elles sont croisées, plus le gris est foncé.

Le pointillisme :
Les points plus ou moins dense, ou plus ou moins gros.

L'estompage :
frotter un crayon gras sur une feuille de papier, puis « estomper » la forme avec le doigt, avec un autre papier, ou avec morceau de buvard.

La combinaison des différentes duretés de mine permet une infinité de variations avec lesquels on peut réaliser des dégradés.

A l'encre ou à la peinture, une matière plus ou moins diluée donne des valeurs différentes.

4 commentaires:

  1. Malheureusement tout ça ne vaut rien face aux tutos de maitre Sebastion. Moahahahahahahaa !!!

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  2. En plus, il reprenne textuellement des parties des leçons de la formation de chez Lignes et Formations sans faire de citation sur la source.

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