vendredi 27 janvier 2012

La Couleur

La sensation colorée naît de la lumière et n'a de sens qu'à travers l'existence de celle-ci.


Rappel L'oeil et la vision :

L'oeil est un instrument optique comparable à un appareil photo.
Il est constitué d'un diaphragme automatique (la pupille ) et d'une lentille (le cristallin) dont la convexité variable permet des mises au point très précises.
L'image du sujet observé se forme sur une surface sensible (la rétine) constituée d'un multitude de capteurs photosensibles de deux types :

Les cônes sont reliés chacun à une terminaison nerveuse. Ils sont de trois sortes, chacun sensible respectivement au rouge, au vert et au bleu.

Les bâtonnets sont reliés par groupes à un seule terminaison nerveuse et ne sont sensibles qu'à l'intensité de l'énergie lumineuse, sans distinction de couleur.

Les cerveau analyse et traite les informations provenant de la rétine, nous permettant ainsi la perception du réel.



Physique élémentaire

En 1704, le physicien Isaac Newton fait la première interprétation de la décomposition de la lumière à travers un prisme. Il en détermine ainsi les 7 couleurs du spectre solaire que nous connaissons aujourd'hui :
Rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet.

Des rayons lumineux qui traversent un prisme sont décomposé en spectre coloré constitué des couleurs principales, étalées de façon continue, sans interruption du rouge au violet (comme un arc-en-ciel).

Lorsqu'une lumière soumise à l'expérience du prisme est décomposée en constituants multiples (couleurs), elle est qualifié de complexe. Dans le cas contraire (lumière d'une lampe à sodium par exemple) elle est qualifiée de simple ou monochromatique.

L'expérience de Newton à parmi de montrer qu'une lumière blanche complexe est caractérisée par sa composition spectrale car la lumière blanche se décompose en lumières simples qui ont chacune une couleur déterminée.

La lumière constitue en fait une partie seulement des radiations électromagnétiques dont nous connaissont aussi les ondes radio et radar, ainsi que les rayons X ou les ultra-violets.


Le cercle chromatique

La première chose est de bien faire la distinction entre la « couleur lumière » et la « couleur matière » .
Car le mélange des couleurs lumières fondamentales rouge, vert, bleu donne du blanc. C'est le mélange additif.


Alors que les couleurs matières, qui sont les couleurs du peintre (pigments, peintures, imprimés, encres...) une fois les trois couleurs primaires magenta, jaune, cyan mélangées donnent du noir. C'est le mélange soustractif.
 
 
Les couleurs primaires

ce sont les trois couleurs de base qu'on ne peut pas obtenir par mélange d'autres couleurs.

Magenta (rouge pourpre)
Jaune citron
Cyan (bleu tirant vers le vert)

Ces trois couleurs de base permettent d'obtenir les autres couleurs.

Les couleurs secondaires

En mélangeant les couleurs primaires deux à deux, on obtient les couleurs secondaires de la façon suivante :

magenta + jaune = orange
jaune + cyan = vert
cyan + magenta =  violet

En fonction des mélanges et du dosages des couleurs on obtient toutes les couleurs intermédiaires permettant ainsi de former un cercle fermé appelé cercle chromatique.

















Les couleurs complémentaires

deux couleurs diamétralement opposées sur le cercle sont dites complémentaires. C'est à dire que converties en couleurs lumière (pas en couleurs matières attention), le mélange de ces deux couleurs donne du blanc. On a vu que le mélange des trois lumières à colorations primaires donnent le blanc.

Par exemple on constate que la complémentaire du rouge est un mélange des deux autres primaires, c'est à dire :
bleu + jaune = vert

Autrement dit le vert ne contient pas de rouge : ce sont des couleurs complémentaires.

L'association de deux couleurs complémentaires par voisinage ou juxtaposition produit un contraste coloré maximum. Donc la confrontation rouge/vert ; bleu/orange et jaune/violet, à valeurs égales, produit un contraste aussi fort que l'opposition du blanc et noir.


Connaître le cercle chromatique s'avère fort utile pour la gestion de l'harmonie des couleurs lors de la création d'une oeuvre graphique.



Les contrastes de couleurs

Le contraste coloré c'est le pouvoir expressif de la couleur en soi.
Il s'exprime le plus fortement avec les couleurs pures. Ainsi le rouge, le jaune, ou le bleu l'expriment le plus puisqu'elles ne résultent pas d'un mélange et ne portent pas la moindre trace d'une autre couleur en elles.
Les autres couleurs sont nécessairement plus faibles car dépendante de leur charge en couleurs primaires.

Le clair/obscur

Comme le contraste noir et blanc ou en valeur de gris, il existe le contraste de valeurs colorés.
Le plus fort contraste clair/obscur en couleur est le couple jaune/violet.

Le chaud/froid

On distingue les couleurs « chaudes » : rouge, orange, jaune, brun ; des couleurs « froides » : bleu, violet, vert.

Contraste complémentaire et simultané

Deux couleurs complémentaires sont diamétralement opposées sur le cercle chromatique.
A proportion égale elles s'opposent et se mettent en valeur mutuellement .

Rappelons que, physiologiquement, notre oeil appelle la complémentaire  d'une couleur pour atteindre un équilibre qui lui est nécessaire. Ce qui nous amène au contraste simultané.

Il est directement issu du phénomène signalé précédemment, qui veut que l'oeil produise spontanément la couleur complémentaire à celle qu'il vient d'observer.
En effet, si on regarde fixement un objet rouge, en fermant les yeux, on voit apparaître l'image d'un objet vert..
Le même phénomène se produit avec les autres couleurs.

De la même façon, si on place un carré gris clair sur un fond coloré, le gris va paraître modifié en prenant la teinte de la complémentaire du fond coloré.

Par exemple : sur un fond vert, le gris paraîtra rougeâtre, sur un fond violet il paraîtra jaunâtre

C'est le phénomène de contraste simultané.

Le contraste de qualité

une couleur peut être .pure, saturée, lumineuse, ou lavé, terne, rabattue, sans éclat...
le contraste de qualité consiste donc à opposer une même couleur de différentes façons :

Par addition de blanc : la couleur est lavée.
Par addition de noir : la couleur est ternie, rompue en perdant sa luminosité, son éclat.
Par addition de gris : la couleur est neutralisé, opacifiée.
Par addition de la complémentaire : la couleur va vers le gris.

Le contraste de quantité

Deux facteurs déterminent la force d'une couleur :
sa luminosité (qualité)
sa surface (quantité)

Le contraste de quantité concerne donc le rapport de grandeur de surface de deux ou plusieurs couleurs.



Mélange optique

à partir de deux taches de couleurs différentes, l'oeil opère un mélange optique, c'est à dire que ces deux couleurs distinctes, perçues simultanément sont vues comme une combinaison, une fusion en une nouvelle couleur.
Ce principe est utilisé par les impressionnistes et les pointillistes, ils appliquent sur la toile une touche de jaune juxtaposée à une touche de bleu, de façon à ce que la couleur se mélange par la simple perception. Et aussi utilisé dans les procédés mécaniques (sérigraphie, imprimerie, offset...),
Les surfaces colorés sont décomposées en points ou en trames de couleurs séparées.